A vrai dire je ne comptais pas vraiment regarder Coin Locker Monogatari, mais étant donné que je n’avais pas le temps de me lancer un drama plus long, je me suis laissais tenter par ce court renzoku (4×25mins). Diffusé à une heure tardive (00h30) dans l’émission Doyoo Middonaito Dorama (ドラマドラマ 土曜ミッドナイトドラマ) en 2008 sur TV Asahi, Coin Locker Monogatari est une adaptation d’un manga de Tsunehisa Itō et Shinji Miyagi, publié en 2007 dans Weekly Manga Times. Comme son titre et sa tagline l’indique, Coin Locker Monogatari nous propose une histoire de casiers (bah oui chacun son trip que voulez-vous), et plus précisément ceux de la consigne automatique de « Shinjuku station ». Comme vous pouvez vous en doutez les casiers en question (enfin surtout un) révèlent des secrets inavouables. Une jeune étudiante, Hayama Miki (jouée par la AKB48 Kojima Haruna), décide de mener l’enquête, dont nous allons vite apprendre que sa vie est liée à un des casier. Mais notre héroïne a un comportement bizarre et Hoshikawa Tetsuya (Magii), le responsable des objets trouvés, est vite dépassé par la situation dès l’instant où Miki décide de s’installer dans son bureau.

Coin Locker Monogatari aurait pu se révéler intéressant. Mais c’était sans compter le départ foiré de la série puisque dès le début du premier épisode le mystère qui tourne autour de Miki nous est dévoilé de manière telle que le premier pékin moyen aura de suite déjà plié l’affaire. Le fil rouge de la série évacué en moins de deux minutes, il n’y a pas à dire, le reste ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices. Et malheureusement la suite confirme ce début raté. En dehors de la trame de fond concernant la relation de Miki et du casier 48, chaque épisode développe une historie propre, entre mère de famille accro au patchinko délaissant ses mioches qui trouvent refuge dans le bureau de Tetsuya , une championne de natation qui joue discrètement les modèles dans un café ou un salaryman pervers filmant les lycéennes en douce, il est difficile d’accrocher à la série ou de se sentir un minimum impliqué par le mystère qui entoure Miki. Oui parce que Miki est légèrement travaillée par le casier numéro 48. S’est-elle fait violer par ce casier ? S’en veut-elle de lui avoir été infidèle ? Les cris de bébé à chaque ouverture du casier ne nous laisse malheureusement pas le temps de fantasmer. Surtout qu’il faudra se taper quatre épisodes avec de nombreuses longueurs avant que Miki ne dévoile son secret au terme d’une dernière partie assez chiante et larmoyante où elle se réconcilie avec son passé en dialoguant avec une mère de famille qui a abandonné sa fille, faisant écho à sa situation, qui la prend au départ pour sa fille. Comme son format le laisser prévoir les personnages ne sont pas approfondies. Par exemple Miki reste toute la journée dans la station sans que personne ne semble s’inquiéter ou le fait que Tetsuya soit séparé de sa femme et ne puisse voir son fils pour une ancienne addiction au patchinko n’est pas véritablement approfondi. Vous l’aurez compris, en fin de compte, de part son format court, Coin Locker Monogatari ne sert qu’à occuper une après-midi ou une soirée, puisque le tout se laisse tout de même regarder sans difficulté, mais ne vaut pas plus.